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La connaissance de soi: de la nécessité à la délivrance

  • Photo du rédacteur: Chloé
    Chloé
  • 14 oct. 2021
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 nov. 2021



A 16 ans je tombais follement amoureuse pour la première fois. J’étais passionnée, enflammée. Je brûlais des émotions qu’on ne connaît bien souvent qu’à ces âges-là. A 20 ans à peine, j’aurais adoré m’installer en appartement avec lui, faire des enfants après nos études, vivre dans une jolie maison et avoir deux jobs intéressants qui payent bien, et déjà vivre une vie « d’adultes. » J’avais une vision toute tracée et très étroite de la vie que je devais mener. Je le comprends et je ne le juge pas mais j’ai justement essayé de l’analyser. Je ne dis pas non plus que ce n’est pas bien mais j’interroge les constructions sociales et l’influence des modèles qui se répètent autour de nous pour qu’à 20 ans on considère cette vie-là comme « l’unique » et comme la plus engageante (du moins à l’époque et pour certains d’entre nous.)


En plus de ça, j’étais envahie de complexes profonds, d’idées préconçues des relations amoureuses et de qui j’étais. J’étais extrêmement jalouse et possessive, je n’avais presque aucune estime de moi-même, aucune confiance en mes capacités. J’étais persuadée de pouvoir étudier mais pas trop non plus, de pouvoir réussir mais pas trop non plus. J’avais surtout une idée préconçue de la « réussite », sur tous les plans. Bien sûr, dans ma vie personnelle, plus j’étais jalouse et possessive, plus je m’enfonçais dans les méandres très sombres de mon esprit complexé, « insecure » et gangrené par des idées reçues qui avaient pris leur place en même temps que des années de constructions et d’injonctions sociales. Je pensais que ma valeur passait par la validation des autres, de tous les autres. Et surtout des hommes. Je n’avais jamais, absolument jamais, interrogé les relations amoureuses et leur modèle, la vie et son modèle, et surtout qui j’étais. Je n’avais donc aucune intelligence émotionnelle ou du moins aucune notion de ce que c’était et de l’importance que ce travail émotionnel pouvait et devait prendre dans ma vie. J’avais beau savoir que quelque chose n’allait pas et que ma façon d’aborder ces relations était malsaine, je n’interrogeais pas les fondements d’un tel comportement. Je n’interrogeais pas mes complexes ou mes réactions. En revanche je me flagellais, de tout, pour tout.


Les réflexions entamées au cours des dernières années font partie d’un processus de déconstruction fastidieux qui fut impulsé par certaines personnes autour de moi, complété par mes expériences personnelles mais qui relève aussi de ma volonté de mieux me connaître et faire le travail nécessaire. Tout interroger n’est pas de tout repos. C’est d’ailleurs un trait de caractère sur lequel je travaille également car il peut être envahissant. Gagner en intelligence émotionnelle n’est pas le gage d’un esprit reposé et en paix, bien au contraire. Toutes ces années à ne rien interroger, je les rattrape souvent trop aujourd’hui. Il faut un juste équilibre à toute chose, et c’est un exercice quotidien. Toutefois, ce domaine de la connaissance de soi, de l’intelligence émotionnelle et du travail émotionnel que j’ai découvert, ça a changé ma façon d’appréhender ma vie. C’est une découverte précieuse qui m’a ouvert des tas de réflexions et m’a menée sur le chemin d’un apprentissage enrichissant qui n’a pas de limites et évolue constamment. C’était comme débarquer dans une immense pièce pleine de lumière, remplie de notions et de réalités différentes. C’était nécessaire, inattendu et rédempteur.




Pendant de nombreuses années, j’avais une totale méconnaissance de moi-même et de mes émotions. Il a fallu beaucoup de temps, de patience et de travail pour déconstruire tout un tas de croyances que j’avais sur moi, sur la vie et les relations notamment. Avec l’expatriation, ce travail a pris une tournure décisive dans ma vie. Il s’agissait alors de déconstruire, réinventer de nouvelles croyances, comprendre, accepter et surtout mettre en pratique que je n’avais plus besoin de personne pour « me valider. » J’avais donc besoin d’apprendre à me connaître. Acquérir de l’intelligence émotionnelle donc. Et ça passait par un travail fastidieux de déconstruction et d’acceptation, souvent douloureux et parfois ingrat. La connaissance c’est le pouvoir. Ce ne fut jamais aussi vrai!


La connaissance de soi passe donc par un travail émotionnel qu’il faut être prêt à faire mais surtout dont il faut connaître certaines règles, certains rouages. C’est aussi trouver un juste équilibre entre les connaissances psychologiques actuelles et récentes, la prise de conscience des éléments extérieurs et perturbateurs dont nous sommes envahis - notamment les constructions sociales qui aujourd’hui nous définissent trop souvent (l’idée presque unique d’une vie « réussie », l’idée presque unique d’une relation réussie, et surtout les injonctions à « être » qui gangrènent notre société) – et surtout qui l’on est vraiment. En sachant que ce dernier point est le plus délicat puisque nous évoluons constamment.


Cela passe donc par la connaissance de nos propres constructions, celles qui font partie de notre enfance et de notre développement. C’est quelque chose que je découvre encore chaque jour et dont je prends conscience - notamment avec la maternité et ce qu’elle me fait interroger - et grâce à des lectures sur le sujet. C’est un élément très délicat puisqu’il implique donc, entre autres, mes parents et mon noyau familial, et qu’il faut encore une fois trouver un juste équilibre entre ce qui nous a construit et ce dont nous sommes entièrement responsable. Récemment, en me renseignant sur le travail émotionnel dont nous avons tous besoin et qui devrait être une priorité dans l’éducation des enfants, dans la société et en communauté, à égalité entre hommes et femmes, j’ai appris des éléments très intéressants et édifiants. Les constructions sociales nous conditionnent très jeunes. Dans un épisode de podcast nommé Le Coeur sur la Table, mené par la journaliste Victoire Tuaillon, celle-ci cite Carol Gilligan. Psychologue et philosophe américaine pionnière dans les études de genre, celle-ci tisse des liens entre les théories de l’attachement (développées par le psychologue John Bowlby dans les années 50) et des analyses féministes. Voilà comment ces liens peuvent être directement transposés sur la connaissance de soi et le travail émotionnel :

Les théories de l’attachement montrent que dès l’enfance nous avons tous de grandes capacités d’empathie et d’intelligence émotionnelle, et un besoin vital d’être en lien les uns avec les autres. Nous développons ensuite notre style d’attachement selon comment les adultes autour de nous répondent à nos besoins et nos émotions. Si nos besoins ne sont pas pris en compte et nos émotions non reconnues, notre première réaction, enfant, est de protester contre cette perte de connexion. Si ces tentatives de reconnexion sont rejetées, ignorées ou dénigrées (notamment lorsqu’elles sont vues comme une « colère » ou un « caprice »), alors on perd la confiance dans la relation. On cherche donc des moyens de ne plus ressentir le chagrin et la colère provoqués par cette rupture de connexion. On peut alors développer plusieurs styles d’attachement, qui vont ainsi faire partie de nous, impulser nos réactions et surtout conditionner nos relations à l’Autre. « L’attachement évitant » nous apprend à ne plus ressentir, à penser que nous n’avons besoin de personne. On compense notamment la pauvreté affective par l’accumulation des biens matériels. « L’attachement anxieux », à l’inverse, permet de compenser la perte de connexion en se préoccupant à l’excès des autres, en voulant à tout prix créer du lien. Le premier correspond à l’archétype de la socialisation masculine et le second à l’archétype de la socialisation féminine. Dans les deux cas, c’est une « mutilation » de ce que nous sommes profondément, avant que ces « constructions » ne viennent dicter notre façon d’être, très tôt dans notre vie.


***




Aujourd’hui, ce travail émotionnel est indispensable à ma vie. J’accepte pour autant de ne pas toujours avoir envie de le faire. Parfois, je me laisse envahir par mes émotions diverses et variées - même si elles ne sont pas « belles » - et je décide de les analyser plus tard. C’est déculpabilisant et bouleversant de comprendre que certaines étiquettes que l’on porte depuis longtemps ne sont que cela : des étiquettes ! De ce fait, elles ne nous définissent pas. Il faut donc notamment en finir avec ces schémas selon lesquels la femme est « chiante » par essence. Cet exemple est le premier qui me vient car selon moi il s’apparente directement à la fois à une construction sociale et à la fois à une méconnaissance de soi et un manque d’intelligence émotionnelle. Le pire est que souvent, les femmes s’en convainquent elles-mêmes. J’entends encore souvent des femmes me dire « j’ai accepté que je peux être chiante, et je ne culpabilise plus. » Soit. Mais un homme peut donc l’être tout autant. En résumé, un être humain peut être chiant. C’est donc acceptable. Ceci est une petite révolution en soi. La grande révolution serait alors de comprendre pourquoi on est « chiant » mais surtout pourquoi on a telle réaction négative, quel mécanisme a été « déclenché » pour que nous ayons cette réaction étiquetée « chiante », quelle peur, quel complexe, quelle croyance etc. ont été déclenchés. Et savoir quoi en faire.

La question que je me pose est la suivante : quand avons-nous cessé de vouloir comprendre au profit du jugement ? Gratuit, décomplexé, absolument pas éclairé. C’est gravissime dans une société où on prône le « vivre ensemble. » Parce que pour bien vivre ensemble, il faut d’abord apprendre à comprendre et accepter les autres et leurs émotions et réactions. Et pour cela il faut avant tout se comprendre et s’accepter soi-même. On boucle la boucle : il faut impérativement promouvoir l’intelligence émotionnelle et amorcer des réflexions et des actions sur le travail émotionnel. On a du boulot !


Pour ma part, ce travail est passé par des tas de choses :


  • mes relations amoureuses

J’ai mis du temps, et j’ai été aidée par la patience, l’amour et l’abnégation de celui qui partage ma vie, à comprendre que ma valeur n’était dictée par personne d’autre que moi-même. Les crises de jalousie et la possessivité malsaine qui ont rythmé mes jeunes années et mes premières relations amoureuses n’étaient en réalité que le reflet de mon mal-être et du peu d’estime que j’avais envers moi-même. Si demain mon partenaire venait à tomber amoureux d’une autre personne, je ne perdrais pas pour autant de ma valeur. La douleur que cela engendrerait serait présente - et je ne doute pas qu’il me faudrait faire un énorme travail émotionnel pour me convaincre de ça - mais je sais au fond de moi que c'est vrai. Son amour ou son manque d’amour ne me définissent pas. De même, il n’est pas ma moitié. Je suis complète sans lui. Cette façon dont nous avons construit nos relations amoureuses, en grande partie de manière exclusive et hétérosexuelle, est aussi le résultat d’années de constructions sociales et de « normalisation » de ce modèle unique. De ce fait, la jalousie qui règne en maitre dans beaucoup de relations et l’exclusivité que nous demandons à nos partenaires et dont nous avons besoin est aussi le résultat de constructions et pas seulement « d’amour. » Nous sommes responsable de notre bonheur, personne d’autre. Si les autres y contribuent, personne d’autre que nous n’est supposé nous rendre heureux, savoir ce qu’il nous faut mieux que nous et surtout nous « réparer. »

En bref, nous sommes responsables du travail émotionnel qu’il est nécessaire de faire sur nous-même.


  • mes relations aux Autres

En Irlande du Nord, où j’ai vécu pendant six mois en 2016, j’ai découvert ce que j’appelle « le bonheur ultime. » Je n’avais jamais été aussi heureuse, ou plutôt aussi sereine. J’ai découvert l’importance de « voir autre chose » et changer d’air, et l’importance des relations saines autour de soi, qu’elles soient amicales, sentimentales ou familiales (si on doit les faire entrer dans des cases.) Par extension, l’importance des Autres, et d’aller à leur rencontre. De ne jamais cesser d’apprendre par les Autres.

En étant pleinement heureuse et sereine, j’ai évidemment pris confiance en moi. J’ai développé des réflexes positifs, des émotions positives aussi, et par la même occasion découvert comment les déclencher et les cultiver. A distance, j’ai cultivé des relations amicales et familiales plus saines, axées sur l’essentiel. Je fais en sorte de le garder depuis (parfois difficilement il est vrai.) Si l’avis de mes amis et de ma famille compte encore aujourd’hui beaucoup, il ne définit plus mes choix. J’ai compris également que je pouvais être en désaccord avec quelqu’un que j’aime sans pour autant perdre son amour.


Tout cela m’a fait cesser presque une bonne fois pour toute les jugements de valeur sans valeurs que je pouvais porter sur les gens, les conversations malsaines où on passe son temps à critiquer untel sans jamais chercher à « comprendre » ou se mettre à sa place, et surtout m’a enlevé d’un poids énorme : celui de la convoitise. La jalousie insidieuse que l’on porte presque tous en nous à un moment donné et qui vient salir nos relations humaines et assombrir notre vie. La convoitise de ce que possèdent les autres, comment ils sont, qui ils sont, comment ils vivent et « réussissent. » Cette inclination qui consiste à penser que l’herbe est systématiquement plus verte ailleurs. C’est directement dicté par nos constructions sociales. Ca nous fait penser que notre compte en banque, nos diplômes et la taille de notre maison et voiture définissent qui nous sommes et notre valeur, et ça nous fait devenir envieux, aigri, mesquin, critique…


Avant, tout le monde était mieux que moi, à ce moment-là je suis devenue assez, et ma vie aussi. J’étais littéralement délivrée ! Aussi parce que les répercussions ne se sont pas faites attendre sur mes relations aux autres. Et à moi-même. Cette liberté et cette sérénité qui résultent d’une meilleure connaissance de soi et d’une meilleure acceptation de soi transforment nos relations à l’Autre. Si je suis bien avec moi-même, je suis bien avec les autres. Si je suis bien dans ma tête et dans mon corps je n’ai rien à prouver à personne. Si je suis confiante dans mes décisions, mon pouvoir de femme, d’individu, de mère, je ne me laisse pas assombrir, irritée ou déstabilisée par les remarques, les conseils non sollicités, les jugements des autres. Toutes mes relations en sont changées, pour le meilleur. Ce cercle vertueux, élargi au plus grand nombre, nous permettrait de vivre dans une société bien différente, bien plus apaisée et bienveillante.


  • mon modèle de vie

J’ai compris avec ces leçons, avec l’expatriation, et avec la connaissance de soi, que mes décisions étaient toutes légitimes, même si elles devaient me servir de leçon et apparaître comme des échecs à un moment donné. J’ai compris que la réussite de ma vie ne passait plus par mon travail ou ma situation personnelle et que c’était mon choix. Les autres font ce qu’ils veulent. Cela m’a donc permis de m’accepter telle que je suis, de m’interroger et de m’écouter. C’est un cadeau précieux que je me suis fait, bien qu’il soit parfois bancal et que je doive le cultiver.


En passant mes weekends en vadrouille à travers l’Irlande et non dans un centre commercial (je schématise à peine), en passant autant de soirées à discuter jusqu’au bout de la nuit avec des personnes d’horizons différents qu’à m’amuser de façon triviale, j’ai revu mes priorités et complètement changé ma perspective sur la vie et ce qu'était "une vie réussie."


  • mes émotions, mes réactions. Qui je suis...

En apprenant à me connaître et en faisant l’effort de mettre ce travail-là au centre de ma vie, au gré de mes évolutions, j’ai appris à lire mes émotions. D’abord à les accepter, puis à les analyser et enfin à en faire quelque chose de constructif qui ne me nuit pas et ne nuit pas aux autres. C’est un travail de longue haleine qui n’est pas toujours au point mais c’est pour moi primordial dans ma vie personnelle et dans mes relations aux autres. C’est également indispensable à mon bien-être. Savoir pourquoi je ressens telle chose, surtout quand elle est négative, et comment accepter que je sois énervée, irritée, imparfaite, susceptible, hypersensible, pénible etc. tout en changeant ensuite de perspective - quand je suis prête – pour sortir de ces émotions négatives. Cela passe bien évidemment aussi par la connaissance de ce qui me fait du bien et me rend heureuse, au quotidien et dans un schéma plus global. Prendre conscience de quand ma vie ne me convient plus, chercher pourquoi avant de pouvoir ainsi le rectifier. Prendre conscience de mes limites personnelles et apprendre à dire non (que c’est dur!), savoir quand m’arrêter et prendre du temps pour moi, savoir ce qui me nuit et en sortir.


***





Ces constructions sociales sont ancrées. Je les possède toujours. Elles font partie de mes combats quotidiens. Je critique encore d’autres personnes, j’émets encore souvent des jugements de valeur sans valeurs, je juge trop vite, je m’énerve trop vite. Bref, je suis humaine, faillible. Mais je le sais et je l’accepte. Toutefois, ces leçons-là et ce que je constate quotidiennement dans les classes auxquelles j’enseigne et dans la cour de récréation, font que j’attache une importance capitale à déconstruire tout ça et à faire ce travail de la « connaissance de soi. » Ce que je vois entre enfants et adolescents, ce que j’entends entre eux, fait qu’aujourd’hui - à des kilomètres de l’Irlande et à des années de cette vie idyllique-là - je maintiens ce travail émotionnel et cette nécessité de changer de perspective sur les autres et sur la vie au centre de la mienne.

Je supporte de moins en moins lorsque des personnes critiquent ouvertement, sans aucun complexe et de manière très violente, d’autres personnes. Je supporte de moins en moins que lors d’un débat, surtout sur les réseaux sociaux et caché derrière un écran, on se permette de parler à notre interlocuteur comme s’il était bête, fou et une mauvaise personne. Que l’on se permette de juger quelqu’un à son apparence, son compte en banque, ses décisions et son travail. Que l’on ne prenne jamais de recul sur ses propres réactions et son avis, en pensant systématiquement détenir LA vérité. Qu’on insulte sans ménagement quelqu’un d’autre parce que c’est devenu anodin et décomplexé dans nos conversations. Qu’on pense que si notre partenaire part avec quelqu’un d’autre c’est la faute de cet autre. Que l’on stigmatise. Que l’on oublie nos propres défauts et nos propres réactions. Qu’on se permette de critiquer quand c’est en réalité notre aigreur qui parle, et qu’on a tout intérêt à changer quelque chose dans notre vie. Qu’on perpétue des phrases et des remarques viles, sexistes, machistes, douloureuses, archaïques, dépassées, malsaines, sans jamais les remettre en question. En bref, que l’on ne fasse pas le travail indispensable et nécessaire qui permet de mieux se connaître pour mieux vivre avec les autres. Je ne blâme personne individuellement, jamais. Je blâme le système, les modèles sociaux qui nous entravent. Je blâme la société entière, les gouvernements, la politique qui est partout et responsable de (presque) tout. Les systèmes marchands qui ont collé une valeur monétaire sur tout, y compris les gens. Le manque d’éducation à l’intelligence émotionnelle, au « vivre ensemble », aux besoins émotionnels de tout un chacun et comment y répondre, à l’individualisme qui s’est insinué dans nos sociétés et a cessé de nous faire réfléchir pour le bien de la communauté. Et tellement d’autres choses.


Toutefois le travail est vaste et fastidieux. Il ne suffira pas de pointer du doigt les responsables pour que cela change. Si des tas d’éléments extérieurs rentrent en compte et qu’il est primordial d’apprendre avant tout à déculpabiliser et prendre conscience que le développement personnel est encore une injonction à « être » et à faire qui vient alourdir nos épaules, le travail passera par nous, inévitablement. La question est de savoir qui verra cette nécessité comme un devoir (presque) citoyen, envers soi et envers les autres, et qui souhaitera perpétuer un système individuel et humain qui nous mène droit dans le mur ?





 
 
 

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