Hoi An la romantique
- Chloé
- 10 avr. 2017
- 5 min de lecture

Parce que nous n’avons rien prévu ni réservé, nous nous demandons un bon nombre de fois quoi faire pour la suite du voyage au Vietnam, après Hanoï et la Baie d’Halong. Anaïs est très tentée pour aller au Nord, dans la région de Sapa et au-delà et d’entamer une boucle de plusieurs jours à moto. N’ayant jamais même conduit de scooter, l’idée m’attire et me fait peur à la fois. Je lis beaucoup de témoignages relatant un voyage exceptionnel et des paysages incroyables mais une route escarpée où les locaux déboulent sans crier gare et qui peut s’avérer dangereuse pour quelqu’un qui n’a jamais conduit de moto. De plus, je n’ai pas d’habits chauds et il semble faire très frais là-haut. Bien que tiraillée, je suis très attirée par le Sud et les villes de Hoi An et Hué où je sais que se trouvent des temples et d'anciens tombeaux. Nous finissons par nous mettre d’accord pour cette destination.

Le lundi soir, à 18h, nous embarquons donc dans un bus de nuit direction la ville de Hoi An, au centre du Vietnam, pour un trajet de 18h ! Cette fois, nous réservons une chambre d’hôtes à l’avance pour deux nuits et évitons le dortoir en auberge quand nous réalisons que nous pouvons trouver des chambres privées dans des coins magnifiques pour 10 à 15€. Le bus est très confortable, il s’agit en fait de sièges couchettes. Nous avons même une couverture et le wifi toute la soirée. Finalement, nous réalisons que si en France un trajet de 3/4h nous paraît interminable, ici il en est tout autrement!
A Hoi An, le bus nous dépose à la station où nous sommes assaillies par des taxis en scooter. Nous finissons par prendre un taxi voiture qui accepte de mettre son compteur. Bientôt, il nous dépose devant notre chambre d’hôtes. Au bout d’un chemin, elle se trouve perdue au milieu des rizières. La maison principale est celle de la propriétaire. Il suffit de traverser la maison, ouverte par des baies vitrées de chaque côté, ou de la contourner, pour se retrouver de l’autre côté, face à une autre maison, de type colonial et d’un blanc immaculé, celle qui abrite les chambres des hôtes. Entre la maison de la propriétaire et les chambres se trouve une petite terrasse agrémentée de quelques tables, c’est là que nous prendrons nos petit-déjeuner. En face de la maison, un jardin luxuriant fait de palmiers, où gambadent des poules. Enfin, derrière la maison, la piscine, avec vue sur les rizières. La propriétaire, adorable et accueillante, nous montre notre chambre. Au rez-de-chaussée, ses baies vitrées donnent directement sur le jardin. Très spacieuse, elle abrite un grand lit et une salle de bain ultra moderne. Contrairement aux infrastructures modernes en Malaisie qui ont toutes des souillures, des traces de peinture, du parquet défectueux, des trous aux murs etc… ici tout est impeccable. Après les dortoirs dans la Baie d’Halong et à Hanoï, inutile de préciser que nous sommes excitées comme des enfants le jour de Noël et que nous apprécions ce grand luxe !

Après un rapide passage par la piscine, nous empruntons les vélos à disposition des hôtes et partons très vite découvrir la belle Hoi An. La ville est classée parmi les dix villes les plus romantiques du monde selon le New York Times et fait partie des cinq choses à voir absolument en Asie selon TripAdvisor. Très rapidement, nous ne pouvons que constater et approuver ces classements.
Hoi An est une petite ville atypique au charme fou. La vieille ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Avant même d’arriver à la rivière, les rues sont bordées de magasins et de restaurants en tous genres. Ici, ce n’est pas la folie de Hanoï et malgré de très nombreux scooters, il est très agréable de se balader à vélo. La spécialité de la ville réside dans le fait qu’elle est remplie d’artisans qui font des habits sur mesure (la ville était autrefois très prospère grâce au commerce de la soie) à un prix dérisoire. Au centre, nous découvrons une ambiance très agréable et légère, digne de vacances d'été. De nombreux européens et chinois sont en vacances également et la ville est peuplée de touristes. Des tuk tuk les promènent le long de la rivière. Nous nous installons dans un petit restaurant au bord de l’eau. Nous flânons ensuite dans les rues adjacentes à celle de la rivière. Là, nous trouvons de nombreux petits restaurants et cafés, certains cachés par des murs de végétation, au milieu d’une ruelle étroite passant d’une rue principale à une autre. Nous dégusterons ici une tarte au citron et un croissant, trop en manque de nos pâtisseries françaises ! Nous changeons de restaurant chaque midi et chaque soir et finissons par trouver THE perle rare, un restaurant local et de rue excellent où les prix défient la concurrence. La gastronomie au Vietnam est très variée et succulente. Ils mangent beaucoup de nems et de rouleaux de printemps et ont quelques spécialités bien à eux. Nous goûtons donc un cau lau, des noodles au goût indétrônable avec tout un tas de bonnes choses dessus. Je goûte également le wonton, sorte de galette frit sur laquelle ils disposent des tomates, des oignons et d’autres herbes.

Le soir venu, la ville présentée comme l’une des plus romantiques prend tout son sens. En effet, les rues sont éclairées à la lanterne. Des centaines de lanternes de couleurs différentes sont accrochées aux maisons ou pendent au centre des rues. De l’autre côté de la rivière, le marché nocturne offre tout un panel de stands et d’artisanat vietnamien en tous genres. Les lanternes sont partout. Sur la rivière, des vietnamiens vendent des tours en barque, à l’image des gondoles à Venise. Certaines personnes achètent également des lucioles à mettre sur l’eau. La rivière est parsemée de ces centaines de petites lumières. Nous rentrons à vélo aux chambres d’hôtes le cœur rempli et les yeux pleins d’étoiles et nous nous endormons dans notre grand lit douillet.
Le lendemain matin, nous prenons le petit-déjeuner sur la petite terrasse. Nous profitons ensuite de la piscine et partons l’après-midi à vélo à la plage. Nous pédalons plus d’une heure et durant sept bons kilomètres sous un soleil de plomb. Nous passons par des chemins bordés de palmiers puis de rizières, nous engouffrons dans un tout petit village où nous trouvons plusieurs chambres d’hôtes dans des coins reculés et magnifiques. Nous arrivons ensuite à la marina, d’où partent tout un tas de petits bateaux remplis de touristes chinois. Enfin, nous atteignons la plage. Celle-ci est plus pour la vue et l’on peut difficilement s’y baigner. C’est pourquoi nous n’y restons que quelques minutes et retournons vite nous rafraîchir dans la piscine des chambres d’hôtes. Je profite alors de mon dernier soir et de ma dernière journée, jette un dernier œil à Hoi An qui nous a tant enchantées et je reprends un taxi pour l’aéroport à 30mn de Hoi An le jeudi à 17h.


Je dis au revoir à contre cœur à la ville, à Anaïs et au Vietnam en général, qui représentera à la fois une surprise magnifique, un gros coup de cœur et des souvenirs inoubliables. Et j’entame ainsi, le cœur rasséréné et rempli, mon long périple entre mon premier vol Da Nong-Hanoï, ma nuit blanche à l’aéroport d’Hanoï, mon second vol jusqu’à Hô Chi Minh et enfin mon troisième et dernier vol jusqu’à Kuala Lumpur.
A bientôt splendide Vietnam…
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